Blason de Frémécourt

Frémécourt

Descriptif du Blason

Descriptif

“D’argent au chevron de gueules, accompagné de deux merlettes affrontées de sable en chef et d’un loup passant du même en pointe ; au chef d’azur chargé de trois croisettes aiguisées d’or”.

La symbolique

  • Le chevron de gueules (rouge) et les merlettes de sable (noir) évoquent les armoiries des premiers seigneurs de Frémécourt.
  • Le loup représente Thibault de Frémécourt, dit “Le Loup”.
  • Les croisettes dʼor rappellent la famille de La Croix dʼArtimont.
  • Les épis de blé indiquent le caractère rural de la commune.

Étymologie

Le nom du village de Frémécourt est clairement d’origine gallo-romaine. Le suffixe « court » vient en effet du latin curtis, signifiant domaine, et il est généralement précédé du nom de l’antique possesseur de ce domaine, souvent déformé à travers les siècles. Le préfixe « Frémé » pourrait ici venir d’un nom d’origine germanique mal identifié.

Le hameau d’Artimont, que l’on écrivait volontiers autrefois Hardimont, a probablement été fondé plus tard, au Moyen-Âge sans doute. Si le suffixe « mont » fait à coup sûr référence à la proéminence du lieu, le préfixe « Arti ou Hardi » pourrait venir de l’ancien français ardre, ayant donné l’adjectif ardent, désignant un lieu autrefois ravagé par un incendie. Artimont désignerait alors le « mont brûlé »…

Histoire de Frémécourt

Il devait exister aux premiers siècles de notre ère une villa gallo-romaine à Frémécourt, qui probablement se trouvait au cœur du village actuel.

La présence d’une telle communauté est attestée par la découverte d’un puits gallo-romain au lieu dit « La Butte à Samson » en 1959.

Aucune trace d’habitat antérieur n’a été trouvée, pas même la présence de cimetière mérovingien comme dans tant de localités du Vexin.

Il faut dire qu’il n’y a jamais eu de grands travaux susceptibles de mettre au jour des vestiges archéologiques.

Les traces de Frémécourt ne resurgissent que sur la fin de l’époque médiévale avec l’apparition des documents écrits.

Les seigneurs

Les quelques archives concernant Frémécourt révèlent que le plus ancien seigneur du village était un certain Eudes de Frémécourt qui vivait en 1190.

Par la suite, Frémécourt est associé à plusieurs noms :

  • le chevalier Thibault de Frémécourt dit « le Loup » en 1232 ;
  • Eustache de Frémécourt ;
  • Yvon de Frémécourt ;
  • Simon de Frémécourt.

La famille de Frémécourt s’étant apparemment éteinte à la fin du Moyen-Âge, la seigneurie passa entre plusieurs mains :

  • Jean des Boyes en 1395 ;
  • Philippe de Fouilleuse en 1420 ;
  • Philippe de Hédouville en 1473 ;
  • Louis de Hédouville en 1493;
  • Jean de Rouvroy en 1507 ;
  • Geoffroy de Cocuret en 1603 ;
  • Nicolas Brulart de Sillery en 1616 ;
  • Pierre Brulart de Sillery en 1626 ;
  • Louis Brulart de Sillery en 1640 ;
  • François de Créquy en 1659 ;
  • François-Joseph de Créquy en 1687 qui fut le dernier seigneur issu de la noblesse d’épée ;
  • Thomas Rivié en 1714 devenu seigneur des lieux par acquisition de charges anoblissantes ;
  • Etienne de Rivié en 1732 ;
  • Charles Jean Madeleine de Rivié en 1748 ;
  • Yvonette de Rivié en 1753 mariée avec le marquis Louis de Gouy d’Arsy ;
  • Louis-Marthe de Gouy d’Arsy en 1790.

Les maires

Avec la révolution de 1789, la gestion des communes revient aux maires élus par les citoyens actifs payant un impôt.

Depuis 1790, Frémécourt a donc été administré par les maires suivants :

  • 1790 : Denis Roch Le Maître
  • 1798 : Jean-Louis Falaise
  • 1802 : André Patte
  • 1808 : Charles Gabriel Ozanne
  • 1813 : Pierre Mignot
  • 1830 : André François Bouilliant
  • 1845 : Denis Roch Maître ou Le Maître
  • 1846 : André François Bouilliant
  • 1850 : François Alexandre Bouilliant
  • 1887 : Pierre Eugène Delfaut
  • 1890 : Denis Alexandre Bouilliant
  • 1912 : Denis Antoine Bouillette
  • 1919 : Paul François Luce
  • 1944 : Lucien Bouilliant
  • 1953 : Camille Bondiau
  • 1959 : Roger Paul Bouilliant
  • 1971 : Marcelle Sylvaine Héron-Béard
  • 1977 : Eric Teyssot
  • 2004 : Laure Schumacher
  • 2014 : Denis Bouilliant

Un orage historique

Le 13 juillet 1788 le Vexin fut frappé par un orage exceptionnel qui passa sur notre commune le 12 juillet au soir. Voici quelques extraits de textes de l’époque qui vous donneront un aperçu des dégâts constatés et impressionnants !

À Cergy

“A huit heures du matin, le ciel est devenu tout à coup si obscur, qu’à peine on aurait pu lire à la fenêtre d’un appartement. Ce temps ténébreux a été bientôt suivi d’un vent impétueux, qui en quelques endroits, a renversé les cloches des églises et autres bâtiments. Ce nuage affreux portait un déluge de grêle ou plutôt de glaçons. A Saint-Germain ces glaçons ont été pesés ; leur poids était de 4 à 5 livres (1 livre en 1789 = 489,5g). A Pontoise ils pesaient communément cinq quarterons (1 quarteron=128g) et les moindres étaient gros comme des œufs de poule… Le terroir de Cergy depuis le canton dit le Port de Cergy jusqu’aux dernières maisons de Menandon s’est trouvé dans le fort de l’orage ; les blés, seigles, lentilles, avoines, orges étaient brisés et rentrés en terre comme s’il y eut passé une armée de cavalerie ; les vignes, leurs ceps et leurs fruits rentrés en terre, des arbres dépouillés entièrement comme s’ils eussent reçu des coups de serpe… Toutes les vitres de l’église, au midi, dans la nef de Saint-Louis, ont été fracassées… Cette perte a été d’autant plus vivement ressentie par les habitants que leur terroir promettait la plus abondante récolte en tous genres.”

À Pontoise

“A huit heures trente-sept minutes, il atteignit le territoire de Pontoise, et à trente-huit minutes, il couvrait la ville. A un jour brillant succéda une nuit presque complète ; un vent fougueux, les éclairs, un tonnerre continuel ; le bruit de la grêle coupant les arbres, brisant les toits, cassant toutes les vitres, un déluge d’eau inondant les maisons par les toits fracassés, jetèrent l’horreur, l’épouvante et la consternation dans toutes les âmes… Cette grêle était lancée avec une telle force que les murailles qu’elle frappait immédiatement en étaient marquées comme elles auraient pu l’être avec des balles de plomb sorties d’un fusil… Les légumes ont été enfouis dans la terre, jusqu’aux choux pommés percés d’outre en outre… Les maisons dont les toits regardaient l’ouest ont été totalement découvertes, surtout celles couvertes en ardoises… Les plaines étaient jonchées après l’orage de gibier de toute espèce et d’oiseaux morts. Une vache que l’on avait mise pour paître dans un clos y a été assommée. Il y a eu quelques voyageurs blessés ; mais on n’a point appris qu’il y eût de personne tuée.”

Les paroisses sinistrées

Paroisses grêlées le 12 juillet au soir :

Ableiges, Bercagny, Chars, Commeny, Cormeilles, Courcelles, Frémécourt, Gouzangrès, Le Perchez, Marines, Montgeroult, Moussy, Santeuil, Us.

Paroisses grêlées le 13 juillet au matin :

Pontoise (ville et territoire), Arronville, Auvers, Butry, Cergy, Edouville, Ennery, Epiais, Fontenelle, Frouville, Génicourt, Hérouville, Isle-Adam, Jouy-le-Comte, Labbeville, Le Lay, Les Mézières, Livilliers, Ménouville, Méry, Nesles, Osny, Stors, Saint-Ouen, Vallangoujard,Valmondois.